Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

Champions et stratèges,
le pari gagnant du Qatar avec le PSG


Le triomphe du PSG en finale de la Ligue des champions 2025 consacre l’aboutissement d’un projet sportif ambitieux, construit dans la durée.
En s’imposant 5-0 face à l’Inter Milan à Munich, le club parisien a remporté pour la première fois de son histoire la plus prestigieuse compétition européenne. Il devient ainsi le deuxième club français à remporter la Ligue des champions, après l’Olympique de Marseille en 1993. Ce succès est le résultat d’une transformation en profondeur du club, fondée sur une stratégie de formation, de recrutement ciblé et d’évolution quasi-culturelle : recentrage sur le collectif, discipline sportive, et montée en puissance d’une nouvelle génération.

Cette victoire reflète les effets d’une stratégie d’investissement délibérée du Qatar, où le sport joue un rôle croissant. L’acquisition du PSG par Qatar Sports Investments (QSI) en 2011 s’inscrit dans une logique de diversification extraterritoriale, visant à réallouer une partie des excédents générés par les hydrocarbures vers des secteurs plus diversifiés. Le club représente un actif de diversification combinant rendement économique (droits TV, sponsoring, billetterie, valorisation de marque) et exposition dans un marché mature et porteur. Il complète le dispositif de diffusion contrôlé via BeIN Sports, qui permet une intégration verticale couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur du sport.

Et c’est un succès. Si ces investissements ne génèrent pas toujours de rentabilité immédiate, la valorisation du PSG atteignait, selon Forbes, plus de 4 milliards d’euros en 2023, plaçant le club parmi les dix franchises footballistiques les plus valorisées au monde.

Plus généralement, l’investissement qatari dans le PSG s’inscrit dans une stratégie de soft power fondée sur la détention d’actifs à forte visibilité internationale. Le club sert de vecteur d’influence, en offrant au Qatar une plateforme pour projeter son image dans l’espace médiatique et symbolique européen. Avec cette victoire, Doha active un levier d’influence fondé non seulement sur la notoriété, mais aussi sur l’affect. Cette exposition permet au pays de capter l’attention, de renforcer son capital sympathie et d’accroître sa présence dans les imaginaires collectifs, dans un contexte de rivalités récurrentes entre puissances intermédiaires.

Les investissements du Golfe dans le football européen suivent des modalités différentes mais des objectifs similaires. Abu Dhabi a ouvert la voie avec le rachat de Manchester City en 2008. L’Arabie saoudite a opté pour une stratégie plus intégrée autour du Public Investment Fund, en rachetant Newcastle en 2021 et en développant la Saudi Pro League. A chaque fois, comme pour le Qatar, le football est mobilisé comme levier de diversification économique et d’acquisition d’actifs à forte visibilité. Un intérêt personnel pour le sport peut exister chez certains dirigeants impliqués, mais elle reste secondaire par rapport à la logique stratégique ou institutionnelle qui sous-tend ces investissements, qui relèvent avant tout de politiques publiques.

Dans un contexte où le sport constitue, notamment dans le Golfe, un levier diplomatique à part entière, le football français présente un potentiel d’attractivité encore largement mobilisable. Pour attirer les investissements (et espérer que d’autres clubs français tutoient les sommets européens), plusieurs ajustements seront nécessaires. Des droits TV relativement modestes limitent la visibilité sur les revenus récurrents, un critère décisif pour tout investisseur. À cela s’ajoutent des infrastructures inégales, qui freinent le développement commercial des clubs, ainsi qu’une gouvernance encore perfectible, marquée par une répartition floue des responsabilités et un degré de professionnalisation disparate. Dans ce paysage, le PSG fait figure d’exception, soutenu par un actionnaire à la vision proto-souveraine. Cette singularité lui assure des moyens financiers et une capacité d’engagement stratégique sans équivalent dans le championnat.

En retour, la victoire du PSG illustre la pertinence des stratégies golfiques d’influence par le sport. Elle invite, plus largement, à s’interroger sur les conditions à réunir pour que d’autres clubs puissent suivre une trajectoire comparable.

 Leila Larbi, Adjointe au Chef de Service économique régional
et Conseillère financière régionale

Pétrole et gaz

Brent 04/06/2025 à 15h00 GST : 65,7 USD/Bbl

 oil and gas

 

Le prix du baril de Brent s’établit ce mercredi après-midi à 65,7 dollars, en hausse par rapport à la semaine dernière. Le marché a rapidement surmonté la pression baissière liée à l’annonce, pour le troisième mois consécutif, d’une augmentation de 410 000 bpj du niveau de production de l’OPEP+ au mois de juillet. Après avoir brièvement baissé aux alentours des 62 dollars à la suite de cette annonce, les prix ont rebondi pour s’établir aux alentours de 65 dollars en début de semaine. Cette réaction témoigne d’une meilleure capacité d’anticipation de la part des acteurs du marché, alors que la stratégie du groupe semble se pérenniser.  

Par ailleurs, les cours ont été soutenus par des incertitudes géopolitiques accrues, alimentant les risques pesant sur l’offre. Les négociations entre les États-Unis et l’Iran sur le dossier nucléaire semblent plus incertaines que jamais. La position américaine semble elle-même ambivalente : alors qu’un nouveau plan proposé samedi dernier par l’administration Trump aurait inclus des termes plus souples sur l’enrichissement d’uranium en Iran (l’autorisant de manière limitée), le président y a par la suite réaffirmé son opposition totale. Alors que Téhéran ne semble toujours pas satisfait de la position américaine, réclamant notamment une garantie de la levée des sanctions et s’opposant à la limitation de ses capacités d’enrichissement, les perspectives d’une résolution du conflit, revigorées lors de l’arrivée de la nouvelle administration américaine, semblent s’amenuir. Parallèlement, les tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine exacerbent les inquiétudes liées à l’approvisionnement, des installations et raffineries pétrolières russes ayant récemment été visées par des drones ukrainiens.

Additionnellement, le déclenchement et la progression importante des feux de forêts au Canada, ayant conduit à la mise à l’arrêt de sites pétroliers, ont accentué les déséquilibres sur le marché.  Selon Bloomberg, ces feux auraient conduit à une coupe de la production pétrolière quotidienne du Canada de 7%.

Cependant, la progression des prix reste limitée par la fragilité persistante de demande mondiale, dans un contexte de résurgence du protectionnisme. Les droits de douane américains continuent de lourdement peser sur les perspectives économiques mondiales. L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) a d’ailleurs revu à la baisse ses prévisions de croissance, misant sur 2,9 % en 2025 et 2026, contre 3,0 % en 2025 et 3,1 % précédemment. Également, la décision du président américain d’augmenter les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, qui s’établiront désormais à 50 % contre 25 % précédemment, risque de renforcer cette dynamique.

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

L’indice PMI de l’Arabie saoudite s’est élevé à 55,8 en mai 2025 – En mai 2025, le secteur privé non pétrolier saoudien a maintenu un rythme de croissance soutenu, avec un indice PMI à 55,8, contre 55,6 en avril, et bien au-dessus du seuil de 50 signalant une croissance. Cela traduit un environnement opérationnel favorable, porté principalement par une accélération des nouvelles commandes selon Riyad Bank, stimulée par la reprise de la demande intérieure et l’optimisme des entreprises. Toutefois, la dynamique de production a poursuivi son ralentissement, atteignant son plus bas niveau depuis septembre 2024. Malgré cela, les anticipations positives sur l’activité future ont soutenu une forte hausse des embauches, l’une des plus marquées de la dernière décennie, ainsi qu’une hausse des achats, au rythme le plus élevé depuis 14 mois. Le secteur de la construction a été le principal moteur de cette croissance, enregistrant les plus fortes hausses d’activité et de commandes. Côté prix, les coûts d’intrants ont augmenté, sous l’effet notamment d’une inflation des prix des matières premières. Cependant, la pression concurrentielle a contraint les entreprises à baisser leurs prix de vente, en particulier dans les services, réduisant ainsi les marges.

Flynas lève 1,1 Md USD pour son introduction en bourse – L’introduction en bourse (IPO) de la compagnie aérienne saoudienne Flynas, qui avait débutée le 28 mai pour les investisseurs particuliers, a suscité un fort engouement, avec une sursouscription de 4,5 fois pour la tranche destinée aux investisseurs particuliers. L’offre institutionnelle a enregistré une demande près de 100 fois supérieure à l’offre, avec des ordres atteignant 110 Md USD, reflétant l’intérêt marqué des investisseurs, tant locaux qu’internationaux. L’opération, valorisée à 1,1 Md USD pour 30 % du capital (soit 51,3 millions d’actions), est la plus importante des six introductions réalisées sur le marché principal du Tadawul en 2025, portant le total levé à 2,8 Md USD. Elle intervient dans un contexte marqué par la baisse des prix du pétrole, l’impact des tarifs douaniers américains annoncés en avril et le repli de l’indice principal du marché à son plus bas niveau depuis 18 mois. La réussite du placement de Flynas contraste avec la performance plus mitigée de United Carton Industrie Co. (UCIC), autre IPO sur le Tadawul qui était attendue et qui s’est clos le 27 mai, mais dont le titre a chuté de 15 % à la suite d’un bénéfice net trimestriel en baisse de 46 % en glissement annuel. Ce contraste illustre la sélectivité croissante du marché, où la capacité à générer des résultats solides et la qualité du pilotage stratégique jouent un rôle crucial dans la réussite des introductions. Malgré les incertitudes, les entreprises semblent maintenir leurs projets de cotation : quatre autres IPO auraient déjà reçu l’approbation de la CMA.

L’OPEP+ a décidé d’une nouvelle hausse de la production pour le mois de juillet – Comme pour les mois de mai et juin, l’OPEP+ a annoncé une hausse plus importante que prévu de la production pétrolière en juillet à 411 000 barils par jour (bpj). Cette décision s’inscrit dans un contexte de reprise progressive de l’offre après des années de restrictions volontaires, justifiée officiellement par l’organisation par des fondamentaux de marché jugés sains et des stocks mondiaux historiquement bas. Depuis avril, l’OPEP+ a déjà remis sur le marché environ 1,37 million b/j, soit 62 % du total de 2,2 millions b/j qu’ils prévoient de rétablir à court terme. Alors que la demande estivale mondiale est traditionnellement plus forte, les excédents d’offre alimentés par l’OPEP+ pèsent sur les cours, réduisant les marges des producteurs, notamment ceux du schiste américain. Le pari du groupe reposerait sur une reprise soutenue de la demande mondiale pour absorber l’offre supplémentaire sans provoquer de chute trop brutale des prix.

Energie, Industrie & Services

Diriyah fixe au 6 juillet la date limite de l’appel d’offres pour la construction d’un musée – Diriyah Company, filiale du fonds souverain saoudien le Public Investment Fund (PIF), a fixé au 6 juillet 2025 la date limite de soumission des offres commerciales pour la construction d’un musée situé dans la zone DG2 de son vaste projet urbain à Riyad. L’appel d’offres, lancé en avril, s’inscrit dans la stratégie d’accélération des chantiers structurants de ce giga-projet culturel et touristique. La remise des offres techniques est attendue pour le 12 juin. Cette nouvelle phase intervient dans un contexte d’intensification des investissements : Diriyah a récemment attribué plusieurs contrats majeurs, dont un de 1,3 Md USD pour l’Opéra Royal et un autre de 1,1 Md USD pour les travaux de réinstallation des infrastructures du projet King Salman University. Ces projets mobilisent des consortiums mêlant entreprises locales et grands groupes chinois ou qatariens, illustrant l’internationalisation croissante des partenariats dans le cadre de Vision 2030. Le plan directeur de Diriyah, situé au nord-ouest de Riyad, s’étend sur 14 km² et vise à faire revivre l’héritage historique de l’ancienne capitale de l’État saoudien. Il combine culture, patrimoine et hôtellerie de luxe, avec une capacité d’accueil prévue de 100 000 résidents et visiteurs. Plus de 5,5 Md USD de contrats avaient déjà été attribués en 2024.

Les entreprises ont soumis leurs offres pour la troisième piste du futur aéroport de Riyad – King Salman International Airport Development Company (KSIADC), filiale du PIF, a reçu les offres pour le contrat de conception-construction de la troisième piste du futur aéroport international King Salman à Riyad. Cette nouvelle infrastructure s’ajoutera aux deux pistes existantes de l’aéroport King Khalid, amenées à être intégrées dans le mégaprojet. Lancé en plusieurs phases, le programme prévoit à terme un hub aéroportuaire de 57 km², doté de six pistes parallèles, de terminaux ultramodernes, de zones de fret, d’un pôle immobilier multifonctionnel et d’infrastructures de transport terrestre. La livraison complète est attendue d’ici 2030, avec pour ambition de devenir l’aéroport le plus fréquenté au monde, avec une capacité de 120 millions de passagers à cet horizon, et jusqu’à 185 millions à l’horizon 2050. Le développement de KSIA mobilise une architecture contractuelle complexe, avec des appels d’offres lancés sur huit volets stratégiques. Les entreprises Foster + Partners, Jacobs et Mace pilotent respectivement le design global, les services d’ingénierie et la supervision du projet. L’investissement s’inscrit dans le cadre de la stratégie saoudienne pour l’aviation, qui prévoit 100 Md USD de dépenses pour tripler le trafic passagers annuel à 330 millions de voyageurs d’ici 2030 et étendre les liaisons vers plus de 250 destinations.

GE Vernova a remporté un contrat de 2,6 Md USD pour la fourniture de turbines à gaz – L’américain GE Vernova a obtenu une commande pour la fourniture de cinq turbines à gaz de classe 7H dans le cadre de l’extension du projet de centrale électrique indépendante (IPP) de Qurayyah, situé dans la province orientale de l’Arabie saoudite. Cette commande s’inscrit dans un contrat d’ingénierie, approvisionnement et construction (EPC) de 2,6 Md USD attribué en mars au consortium 50/50 formé par l’espagnol Técnicas Reunidas et l’égyptien Orascom Construction. Le projet, porté par Hajr Two Electricity Company — un consortium réunissant Acwa Power, Saudi Electricity Company (SEC) et Haaco — est valorisé à 3,6 Md USD. Acwa Power et SEC détiennent chacun 40 % du capital, Haaco les 20 % restants. L’extension de la centrale de Qurayyah vise une capacité installée de 3 010 MW et sera prête pour l’intégration d’un système de captage de carbone. Elle comprend également la construction d’un poste électrique de 380 kV et s’inscrit dans un contrat d’achat d’électricité (PPA) conclu en février avec Saudi Power Procurement Company. La future centrale fonctionnera en cycle combiné et sera exploitée sur une durée de 25 ans. Ce nouveau développement vient compléter le complexe Qurayyah 1 & 2 (3,9 GW), mis en service en 2015 et construit par un consortium Samsung C&T / Siemens Energy.

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

L’ADGM (Abu Dhabi Global Market) enregistre une performance solide au T1 2025 - Le secteur de la gestion d’actifs s’est notamment dynamisé, avec des actifs sous gestion (AUM) ayant connu une augmentation 33 % en g.a. Par ailleurs, le nombre d’entités opérant au sein de l’ADGM a augmenté de 43% en g.a., pour un total de 2 781 entités (dont une augmentation notable de 26 % des entités opérant dans le secteur des services financiers). Le nombre de nouvelles licences a augmenté de 67% en g.a.

L’indice PMI des EAU atteint au mois de mai son score le plus bas depuis 4 ans, mais la performance non-pétrolière du pays reste solide – L’indice PMI s’est en effet établit à 53,3 pour le mois de mai, contre 54,0 au mois d’avril, dans un contexte de regain protectionniste américain et d’intensification de la concurrence. Les indicateurs de demande restent cependant encourageants, avec une augmentation des niveaux de production et du nombre de nouvelles commandes mais qui reste amoindrie par rapport aux mois précédents.

Un actionnaire de la FAB (First Abu Dhabi Bank), non divulgué, va vendre 113 millions d’actions sur le marché secondaire pour un montant de 480 M USD - À la fin du mois de mars, les actifs de la FAB atteignaient 1 310 Mds USD, avec le fonds souverain Mubadala comme actionnaire principal.

Energie, Industrie & Services

Altérra a investi 50 M USD dans la société italienne Absolute Energy pour développer 1,4 GW de projets solaires et de stockage - Il s'agit de son troisième investissement direct. Altérra, vise à mobiliser 250 Mds USD d’ici 2030.

XRG, la branche d’investissement d’ADNOC, vise à constituer un portefeuille de gaz et de GNL d’une capacité annuelle de 20 à 25 M de tonnes d’ici 2035 - XRG prévoit notamment d’importants investissements aux États-Unis, avec une hausse attendue de la valeur de ses actifs énergétiques de 70 à 440 Mds USD sur dix ans, et l’intégration prochaine de Covestro (14,7 Mds EUR).

Le Département des ports et douanes d’Ajman et Hutchison Ports ont signé un accord pour développer les infrastructures du port d’Ajman avec un investissement conjoint de 1 Md AED (272 M USD) - Le projet s’inscrit dans un plan intégré de 15 ans visant à améliorer la performance, la sécurité et la digitalisation du port, notamment grâce à l’intelligence artificielle.

TAQA prévoit d’investir plus de 37 Mds AED (10 Mds USD) pour alimenter l’industrie des centres de données à Abu Dhabi - Le groupe a doublé sa capacité de production électrique à 56 GW en quatre ans et vise 150 GW d’ici 2030, avec 75 Mds AED d’investissements supplémentaires. Il développe aussi un projet solaire (5 GW) et batterie (19 GWh), et prévoit 1,3 Md de gallons/jour de capacité de dessalement, dont les deux tiers en osmose inverse.

Al Seer Marine, filiale d’IHC, a lancé une coentreprise avec B International Shipping & Logistics pour exploiter deux méthaniers GPL, générant 660 M AED (180 M USD) de revenus garantis jusqu’en 2035 - Le projet est financé par un prêt garanti de 210 M AED sur 7 ans accordé par Abu Dhabi Commercial Bank.

Qatar

La Syrie signe un protocole d’accord (MoU) avec un consortium de sociétés, dont la firme qatarienne UCC Holding, afin de développer des projets de production d’électricité d’une valeur totale de 7 Mds USD - L'accord prévoit la construction de quatre centrales électriques à turbine à gaz à cycle combiné d'une capacité totale de 4 000 MW, ainsi qu'une centrale solaire de 1 000 MW dans le sud de la Syrie. Une fois achevés, d’ici 3 ans, ces projets devraient répondre à plus de 50 % des besoins en électricité de la Syrie.

Le Qatar et l'Arabie saoudite annoncent payer conjointement les salaires du personnel du gouvernement syrien pour trois mois - Cette annonce fait suite à l’engagement des deux pays de régler les arriérés d’un total de 15 M USD de la Syrie auprès de la Banque mondiale.

Kasada, un fonds d’investissement qatarien dédié aux actifs hôteliers en Afrique sub-saharienne, vise son premier contrat hôtelier au Maroc - Le fonds, détenu par la Qatar Investment Authority (QIA), le groupe hôtelier français Accor ainsi que d’autres bailleurs de fonds, a ouvert un bureau à Casablanca pour évaluer les opportunités et souhaite clôturer son premier contrat au Maroc d'ici la fin du 1ier semestre 2026. Kasada, qui a clôturé un 1e fonds d’un montant de 500 M USD en 2019, détient un portefeuille de 19 hôtels répartis dans sept pays en Afrique subsaharienne. Il comprend l'emblématique Cape Grace en Afrique du Sud notamment ainsi que des établissements haut de gamme de la marque Pullman dans les grandes villes du Kenya, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal.

Oman

Oman exclut des marchés publics les entreprises non conformes à l’Omanisation - Le Tender Board d’Oman a publié une circulaire (n°2025/2) interdisant aux entités publiques de contracter avec des entreprises ne respectant pas les quotas d’emploi de nationaux. Toutes les procédures d’appel d’offres doivent désormais inclure une clause de conformité à l’Omanisation, selon un format officiel, sous peine d’exclusion automatique. Le respect de cette obligation sera vérifié via le système électronique Esnad, connecté aux données du ministère du Travail. Les entreprises étrangères non enregistrées localement seront également soumises à un suivi post-attribution dans le cadre de la stratégie de contenu local. La mesure s’inscrit dans la Vision 2040 et vise à renforcer l’emploi des Omanais dans les secteurs stratégiques.

CBO ouvre les licences pour les banques numériques - La Banque centrale d’Oman (CBO) a lancé le 1er juin 2025 un cadre réglementaire pour l’octroi de licences aux banques numériques, s’inscrivant dans la stratégie nationale de transformation digitale du secteur financier. Deux types de licences sont prévus pour les sociétés par actions locales :

•         Catégorie 1 (sans restrictions) : capital minimum de 30 millions OMR.

•         Catégorie 2 (avec restrictions) : capital minimum de 10 millions OMR.

Pour les succursales étrangères, le capital requis sera défini par le gouverneur de la CBO. Les banques numériques candidates devront démontrer une expertise technologique et financière, ainsi qu’un plan d’affaires détaillé intégrant inclusion financière, cybersécurité, continuité d’activité, adoption de technologies émergentes (IA, open banking, big data), et stratégie de sortie sur cinq ans. Les banques numériques devront disposer d’un siège ou bureau à Oman, sans agences physiques classiques, mais avec des bureaux administratifs autorisés sous conditions.

Le Sultanat d’Oman et l’Iran visent 30milliards de dollars d’échanges bilatéraux dici trois ans - Suite à la visite présidentielle de la semaine dernière, Oman et l’Iran ont fixé un objectif ambitieux de porter leurs échanges commerciaux de 2 à 30 Mds USD en trois ans. L’annonce a été faite lors d’un sommet économique à Mascate en présence du président iranien Masoud Pezeshkian. Les deux pays souhaitent renforcer l’interconnexion de leurs ports et corridors logistiques, faciliter les transferts financiers et dynamiser les partenariats dans l’énergie, le tourisme, la logistique, l’agroalimentaire et l’industrie. En 2024, le commerce bilatéral a progressé de plus de 50 % et le nombre d’entreprises iraniennes implantées à Oman a bondi de 70 %. Plusieurs projets industriels communs sont en cours, soutenus par le Conseil d’affaires irano-omanais récemment créé.

Oman progresse dans l’indice mondial des droits syndicaux de la CSI - Le Sultanat d’Oman figure parmi les pays arabes les mieux classés dans l’édition 2025 de l’Indice mondial des droits de la Confédération syndicale internationale (CSI), avec un passage du niveau 4 au niveau 3. Cette amélioration reflète les réformes récentes du droit du travail, notamment le renforcement du dialogue tripartite et l’accès à la justice pour les travailleurs, étrangers notamment. La création d’un comité de dialogue réunissant gouvernement, employeurs et syndicats a été saluée. L’indice, présenté à Genève lors de la Conférence internationale du travail, évalue 149 pays selon 97 critères issus des normes de l’OIT.

Koweït

Une dette souveraine entre 3 et 6 Mds pour l’essor de l’infrastructure Koweitienne - Le Koweït prévoit de revenir sur le marché mondial de la dette cette année et d’emprunter entre 3 et 6 Mds KWD au cours de l'exercice 2025/2026 en cours pour financer des projets de développement, a déclaré lundi 19 mai un responsable du ministère des Finances. Le directeur de la dette publique au ministère, Faisal Al-Muzaini, a déclaré lors d'une présentation de la nouvelle loi sur la dette que les fonds proviendront des marchés internationaux et nationaux pour financer plusieurs projets de développement. Le Koweït a publié une nouvelle loi sur la dette en mars, fixant un plafond de 30 milliards de dinars koweïtiens pour la dette publique et une maturité de 50 ans. Ce sera la première fois que le Koweït renoue avec l'emprunt depuis 2017. M. Al-Muzaini a toutefois précisé que le ratio dette/produit intérieur brut (PIB) du Koweït est minime, à seulement 2,9 %, contre 60 à 70 % dans de nombreux pays. Il a déclaré que le plan d'emprunt stratégique quinquennal 2025-2030 sera déterminé par les prix du pétrole, les marchés mondiaux et les risques liés à l'emprunt. Al-Muzaini a décrit la loi sur la dette publique comme l'une des mesures de réforme les plus importantes de l'histoire des finances publiques du Koweït.

Et un déficit estimé à 6.71 Mds - Le rapport d'Al-Shall suppose que le Koweït a réalisé en mai des recettes pétrolières d'une valeur d'environ 1,18 milliard de dinars, et si nous supposons que la production et les prix se maintiennent aux niveaux actuels - une hypothèse qui pourrait ne pas se concrétiser - les recettes pétrolières totales après déduction des coûts de production pour l'année fiscale en cours devraient atteindre environ 14,9 milliards de dinars, une valeur inférieure d'environ 402 millions de dinars à celles estimées dans le budget pour l'année fiscale en cours d'environ 15,3 milliards de dinars. Avec l'ajout d'environ 2,92 milliards de dinars de recettes non pétrolières, le total des recettes budgétaires pour l'exercice en cours atteindra environ 17,83 milliards de dinars.Le rapport souligne qu'en comparant les recettes attendues avec les allocations de dépenses d'environ 24,54 milliards de dinars, le budget général pour l'exercice 2025/2026 en cours est susceptible d'enregistrer un déficit de 6,71 milliards de dinars, mais le facteur dominant reste l'évolution des recettes pétrolières et les économies possibles en matière de dépenses. Le rapport indique qu'en comparant les recettes attendues avec les allocations de dépenses d'environ 24,54 milliards de dinars, le budget général pour l'exercice 2025/2026 en cours est susceptible d'enregistrer un déficit de 6,71 milliards de dinars.

Sur la route de la lutte contre le blanchiment d’argent - Le ministère du Commerce et de l'Industrie a annoncé mardi 20 mai avoir signé un protocole d'accord avec le ministère de l'Intérieur, représenté par le Département général de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, pour renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le protocole d'accord vise à faciliter l’échange d’informations et de données, en plus de renforcer l'intégration des procédures réglementaires.

Et 500 de plus…  - Les gouvernements du Koweït et de l'Arabie saoudite ont annoncé hier que les opérations conjointes de Wafra ont fait une nouvelle découverte de pétrole dans le champ de Wafra Nord (Wara-Burgan), situé à 5 kilomètres au nord du champ de Wafra. Le ministère du Pétrole a déclaré dans un communiqué de presse que le débit de pétrole du réservoir de Wara dans le puits « North Wafra » (Wara Burgan-1) est à un débit supérieur à 500 barils par jour et à une gravité spécifique de (26-27 API). Elle a déclaré que cette découverte est la première depuis la reprise des opérations de production dans la zone divisée et la zone offshore adjacente à la zone divisée à la mi-2020. Elle a souligné la grande importance de cette découverte, compte tenu de son impact positif sur les capacités de production des deux pays.